"Le marabout et ses adeptes: Une relation d'exploitation ou d'interdépendance?"
 
 
 
 
 
 
 
 

Kendra Blackett
French Speaking Africa I
Papier finale
18 décembre 1998

 

 

 

Introduction

L'exploitation économique des taalibés à travers les écoles coraniques est un sujet très sensible au Sénégal parce que les marabouts ont un très grand pouvoir économique et politique. Surtout dans le milieu rural, le marabout joue un rôle assez grand puisqu'il est non seulement le guide spirituel mais aussi le lien entre le peuple rural et le gouvernement sénégalais. Même dans le milieu urbain, on voit que ce pouvoir est transferé à travers les petits marabouts des confréries murid et tijan. Aujourd'hui, le gouvernement qui dépend sur les grands marabouts des confréries pour gagner des élections ne dit rien contre cette exploitation. Alors, dans les mileux rural et urbain, elle continue au détriment des jeunes garçons qui viennent des familles pauvres qui n'ont pas assez d'argent pour s'occuper de leurs besoins. Mais les marabout du Sénégal sont spéciaux en ce sens qu'ils dominent la politique et les politiciens.

Ce dossier va aborder le sujet de l'installation du marabout dans le milieu rural sénégalais et dans le cadre politique aussi bien que demander pour quoi les grands marabouts des confréries sont arrivés à avoir un tel pouvoir politique et économique dans la société. Il va non seulement parler du colonialisme mais aussi la discussion va aller plus loin au présent. Cette discussion va se limiter aux marabouts de la société wolof parce que c'est ici que l'on voit l'étendue de leur pouvoir. Certaines affirment que le pouvoir donné au marabout par rapport aux adeptes wolof est une d'exploitation économique pendant que d'autres disent que la relation est plutôt une d'interdependance. La question finale est de savoir si la relation entre le marabout et les wolof qui travaillent sur les champs en cultivant la culture arachidière et qui mendient sur les rues de Dakar est vraiment une d'exploitation et comment le gouvernement sénégalais peut intervenir pour ameliorer ce problème.

Les Rôles Traditionels du Marabout

Dans la tradition musulmane du Sénégal, le marabout a un pouvoir très important dans la société quotidienne. Il est non seulement une représentation de l'ordre archaïque mais aussi de la foi du peuple. Il est le guide spirituel de la religion musulmane aussi bien que le maître du Coran, le texte sacré. Souvent, les parents amenent leurs fils dans les écoles coraniques pour y apprendre le Coran. Pourtant, comme on verrra, ce rôle du maître est en train de changer dans les milieux rural et urbain où ces jeunes garçons, au lieu d'apprendre le Coran, mendient dans les rues de Dakar ou bien, il dépense la plupart de leur temps en faisant de la culture arachidière sur les champs des grands marabouts.

A cause de leur position parmi le peuple sénégalais, les grands marabouts jouent aussi un grand rôle dans la politique du pays. Puisqu'il n'y a pas de démarcation dans la religion musulmane entre le spirituel et temporel, la monarchie païenne a étroitement collaboré avec les marabouts de grands confréries tijan et murid. Même le gouvernement sénégalais s'est rendu compte de ce pouvoir depuis la colonialisation et permet au marabout de maintainir ce pouvoir pour que le gouvernment puisse garder le pouvoir politique. Mais ce qu'on voit est que ce sont ces deux pouvoirs (politique et économique) qui donnent aux marabouts les moyens d'exploitation nette de la société rurale et urbaine.

Aujourd'hui, le marabouts ont une grande importance dans les domaines économiques et politiques grâce à leurs connaissances dans ce milieu. Ce pouvoir économique et politique est devenu plus solide pendant l'époque coloniale française. D'abord, ce sujet nécessite une discussion de l'institution du marabout dans la monarchie wolof aussi bien que l'arrivée des français au Sénégal à la fin du XIXe siècle.

Le Rôle du Marabout Sous La Monarchie Paien

Pour que l'on comprenne le marabout et son pouvoir au Sénégal, il est nécessaire de parler du temps avant la conquête coloniale où on voit que les marabouts, depuis lors, ont eu une trés grande influence sur la politique du pays. La monarchie qui existait avant le colonialisme avait mise à côté un rôle politique pour le marabout. Selon Abdoulaye Bara Diop, sous la monarchie, avec le développement de l'islamization, le serin-fakktal étaient des marabouts avec des fonctions religieux mais aussi avec des fonctions temporelles. Pendant qu'ils jouaient le rôle de guides spirituels en matières islamiques, "ils étaient [aussi] des chefs de communautés villageoises sous-régionales, voire régionales"

En tant que leaders de ces communautés, les marabouts grâce à leur positions pouvaient "assuré la protection des autorités politiques, travaillant pour la réalisation de leurs voeux." Pour cette assurance, les marabouts ont reçu de l'argent et "pagnes de valeur, bétail, cheveaux, voire l'esclaves." Donc, on peut voir, cette relation étroite avec la monarchie avait des bénéfices mutuelles pour les marabouts aussi bien que les politiciens païens dans l'ordre ancien.

La Conquête Coloniale et La Diffusion Rapide de L'Islam

La conquête coloniale dans la deuxième partie du XIXe siècle va signifier la fin de la monarchie dans les pays wolof aussi bien que la diffusion rapide de la religion musulmane. Lorsque les français sont arrivés au Sénégal, ils ont trouvé un pays déjà dans le processus de l'islamization. En fait, selon beaucoup d'auteurs sur le Sénégal, la conquête française a favorisé l'expansion rapide de l'Islam. Alors, la destruction de l'ordre ancien a remplacé les politiciens traditionels et a donné ce pouvoir politiqes aux marabouts. Selon Leonardo Villalon, c'était précisement ce changement dans la société wolof qui a fait adherer beaucoup des gens à la religion musulmane.

Abdoulaye Bara Diop affirme qu'il y avait plusieurs facteurs qui ont favorisé l'slamization rapide après le colonialisme. Selon lui, la destruction de la monarchie était la plus importante parce que c'était "l'obstacle majeur au développement" de l'Islam. Le fait que les colonisateurs étaient des étrangers a mené à "l'installation du système religieux dont les chefs-qui avaient déjà acquis un grand prestige auprès du peuple qu'ils défendaient sous la monarchie-étaient devenue les guides spirituels [et] temporels." En fait, selon Diop,
 

  L'islamization en société wolof était dispersée à travers deux confréries principale: le tijan, gérée par Al Aaji Malick Sy et le murid, gérée par Sheikh Amadou Bamba. Pendant que la confrérie tijan a collaboré avec l'administration française, la confrérie murid sous Sheikh Amadou Bamba (voir la photo) était, au début, relativement resistant au colonialisme. Pour ce dossier, il est important de savoir un peu plus de la confrérie murid et sa relation avec les français.

Sheikh Amadou Bamba avait un très grande nombre de disciples parmi les aristocrates, notables, et esclaves de la couronne qui "embrassaient l'Islam et se mettaient au service du grand marabout qui refusait de se compromettre avec les conquérants et apparaissait, dès lors, comme une figure de proue de la résistance nationale." Alors, lorsque les français sont arrivés sur le continent et ils ont vu l'étendue de son pouvoir sur la population et aussi le fait que Amadou Bamba ne voulait pas travailler avec eux, ils ont essayé de lui déporter deux fois.

Après son retour au Sénégal, Amadou Bamba a changé sa position envers les colonisateurs. Il est devenu beaucoup plus content de soi-même et il disait aux adhérents qu'ils ne doivent pas opposer les actions du gouvernement français. En plus, il va commencer de faire travailler ces gens sur les champs pour cultiver l'arachide. L'insistance sur la subjugation complète de taalibé (l'adhérent) au marabout a permis au marabout murid de forcer ses adeptes à faire ce travail dont on parlera plus bas. Donc, à parti de l'année 1912, Sheikh Amadou Bamba a laissé son opposition à l'administration française pour une collaboration étroite avec eux.

Ce système du travail sur les champs a permis au gouvernement français de financer son empire et avancer plus loin dans le pays. Alors, la destruction de la monarchie et le pouvoir donné par l'administration français a donnée au marabout plus de contrôle sur le mode de production économique qui, selon Abdoulaye Bara Diop, a contribué à l'integration périphérique du pays wolof au système capitaliste."

Il faut savoir que les français sachant que les marabouts pourraient influencer une grande section de la société, ont cherché à utiliser ses pouvoirs pour le profit économique, materiel, et militaire. Et, selon Abdoulaye Bara Diop, le gouvernment français a reussi par corrompre les marabouts avec les dons et l'argent pour la construction des mosquées, par exemple.

Même après le colonialisme, l'État sénégalais dépendait sur le marabout pour gagner des elections parce qu'ils n'avaient pas une relation proche avec les villageois. Donc, le support maraboutique sert comme source de légitimation pour un régime qui avait peu de contact avec la population rurale. Le fait que le marabout est beaucoup plus proche à la population rurale qui regarde les politiciens avec méfiance lui a donné beaucoup plus de pouvoir politique.

Maintenant on va aborder le sujet du marabout et sa relation avec ses adeptes. Comment est-ce que les marabouts dans la société wolof sont arrivés à un tel contrôle de la production économique d'une grande partie de la société wolof? Est-ce que la relation entre le marabout et ses adeptes est une d'interdependance comme dit beaucoup d'auteurs, ou bien, une d'exploitation.

La Relation Entre le Marabout et ses Adeptes

Le marabout est le lien entre le gouvernement sénégalais et le peuple rural. Il joue un rôle assez important dans le milieu rural au Sénégal grâce à cette position. Pour que l'on comprenne l'étendue de la relation entre le taalibé et le marabout, on peut se référer à Abdoulaye Bara Diop et son oeuvre La Société Wolof aussi bien qu'à Leonardo Villalon et son ouevre Islamic Society and State Power in Senegal. Ces deux auteurs sont d'accord avec l'affirmation que le marabout est devenu très important dans la société sénégalaise. Mais les deux pensent differement du type de relation qui existe entre le marabout et ses disciples. Pendant que Abdoulaye Bara Diop affirme que la relation est une d'exploitation, Villalon dispute que la relation est beaucoup plus interdependante. Suivant, je ferai une explication de ces deux points de vues.

Leonardo Villalon

Leonardo Villalon dans son oeuvre Islamic Society and State Power, affirme que la relation entre le taalibé et le marabout est une relation d'interdependance. Ainsi, elle ne peut pas mener carrement à l'exploitation économique. Villalon soutient que si les marabouts ont un pouvoir très important dans la société, c'est parce que leurs adeptes les supportent. S'il n'avaient pas des adeptes ou si les taalibés n'étaient pas satisfaits, les marabouts pourraient perdre leur pouvoir. Ainsi, le pouvoir des marabouts serait tout à fait limité et ils n'auraient pas eu une securité totale.

Pour que l'on comprenne cette relation, Villalon dit que les marabouts sont reconnus comme des individuels importants qui à travers leur position dans les réseaux de contacts effectifs, peuvent gagner une plus grande force sur l'État. Le pouvoir du marabout n'est pas absolu mais relatif. Ainsi, pendant que le marabout peut contrôler la productivité économique des taalibés, il doit aussi offrir aux disciples plus que la conduite spirituelle. Pour qu'il maintienne ces disciples, ces disciples doivent continuer à croire qu'il peut gagner des bénéfices materiels signifiants. Après tout cela, si le marabout a des succès, il peut recruter des nouveaux disciples.

La discussion faite par Leonardo Villaon nous permet de voir pourquoi la relation est une d'interdependance. Selon Villalon, la relation entre le marabout et le disciple est fondée sur un base de confiance. Puisqu'ils ont peu de contact avec l'État sénégalais, les disciples doivent compter sur le marabout pour afin d'obtenir certains bénéfices pour son village, etcetera. Par conséquant, les marabouts avec le plus grand nombre de disciples, est celui qui est bien placé dans les reseaux des échanges économiques.

Mais, Villalon lui-même, dit aussi que le pouvoir des marabouts peut mener à une exploitation économique en admettant que les marabouts, grâce à leur position dans les réseaux d'échanges économiques, ont un niveau de vie plus élevé. Il dit plus loin que les marabouts exercent un contrôle sur l'agriculture. Mais, cela dit, Villalon maintient que même si les marabouts ont ces avantages qui leur permettent un niveau de vie élevé, ils ont certaines obligations envers leurs adeptes. En tant que propriétaire des grands champs, ils doivent les redistribuer aux taalibés. Ainsi, le pouvoir des marabouts est limité par rapport à la continuation de la relation entre les marabouts et taalibés.

Abdoulaye Bara Diop

Abdoulaye Bara Diop pensent que la relation entre le marabout et le disciple et plutôt une d'exploitation. Sa recherche des grands marabout qui gerent les champs dans le milieu rural nous indique que les marabouts utilisent ses disciples pour cultiver les champs au lieu de les apprendre le Coran. Il explique les différent formes d'exploitation dont il a trouvé dans le milieu urbain pour nous montrer qu'il y a plusieurs façons d'exploitation qui permettent aux marabouts de tirer profit des taalibés. Pour cette discussion je vais parler seulement des champs d'arachide dans le milieu rural.

Selon Abdoulaye Bara Diop, les marabouts, comme guides spirituels, ont une obligation envers leurs adeptes, celle de leur apprendre le Coran. Contrairement, il affirme que, les adeptes, après qu'ils sont amenés chez les marabouts, passent la plupart de leur temps sur les champs en cultivant les arachides pendant la saison de pluies alors que les produits reviennent aux marabouts. Diop attribue au système colonial le début de cette exploitation parce qu'il fallait que les élèves des écoles coraniques "travaillent sur le champs pour assurer leur entretien." Ainsi, selon Diop, "le système religieux est...dominé par le système capitaliste qui le manipule à ses propres fin d'exploitation des populations."

Selon Diop, ce sont les grands marabouts, les chefs des confréries, qui peuvent tirer profit des centaines de champs dans le milieu rural wolof. La confrérie murid, selon lui, possède la majorité des champs mais la confrérie tijan en a aussi. Il dit plus loin que les taalibés qui sont amenés aux marabouts pour une "bonne éducation morale et religieuse" doivent travailler dans ces champs. Pour déterminer cette exploitation, Diop donne une explication des heures dont les taalibés travaillent sur le champs. Selon lui,
 
 

les observations de terrain, comme les informations, montrent qu'il faut une journée, en moyenne, pour affectuer toute opération agricole...Dans le village wolof murid de Misra...le temps de travaux sur un champ collectif de marabout est de l'ordre de14 à 20 heures, alors que l'exploitation familiale [est] 500 à 800 heures.
 
 
En plus, il dit qu'en milieu tijan, les taalibés peuvent travailler entre 5 à 6 heures pour un total de 3 à 5 jours. Le fait que la confrérie murid ont des plus vastes champs qui font entre 500 et 3500 hectares, on peut se rend compte combien des gens y travaillent. Diop dit plus loin que pour leur entretien chez les marbaouts, les taalibés doivent se nourrir sur "les ressources agricoles qu'il ont produite" chez les tijan mais chez les murid, il affirme, "l'entretien des taalibé n'est pas toujours assuré l'année entière."

Les marabouts peuvent gagner beaucoup d'argent grâce aux champs où la production de l'arachide, par exemple, est très productive. Selon Donald Cruise O'Brien, cité par Diop, les champs produisent, chez les murid entre 25 tonnes et 1000 tonnes d'arachides et chez les tijans, entre 200 et 300 tonnes. O'Brien soutient plus loin que les grands marabouts des confréries gagnent des dizaines de millions tandis que les marabouts locaux recoivent beaucoup moins mais quand même une somme substantielle. Donc, les champs "permettent ...aux marabouts de constituer un groupe social non productif et plus aisé."

L'étendue de cette exploitation dans le milieu rurale peut être vue dans la ville de Touba, la capitale religieuse de la confrérie murid. Lorsque j'étais au Sénégal, j'avais l'opportunité de rendre viste à la capitale et ce que j'ai vu m'a beaucoup choquée (voir les photos 1 à 10). Pendant que la capitale est beaucoup developpée, ce qui en dehors de cette mosquée est la pauvreté. L'argent dont les taalibés contisent chaque année est utilisée pour construire la grande mosquée. En plus, al capitale religieuse est indépendante du gouvernement sénégalais et ne doit pas payer les taxes comme les autres citoyens. Cela montre le pouvoir des grands marabouts par rapport au gouvernement sénégalais.

A ce point-ci, il est important de noter que ce sont seulement les grands marabouts de confréries, ceux qui gerent les plus grands confréries au pays, qui peuvent se mettre aux grands centres économiques de l'État. L'argent dont les grands marbouts gagnent n'est pas accessible aux petits marabouts du pays. Mais, ce qu'on voit est que maintenant, à cause de la crise économique, même les petits marabouts peuvent exploiter ces gens à travers les écoles coraniques.

La Crise Economique du Senegal et Les Effet sur la Relation Entre le Taalibé et le Marabout en Milieu Urbain

En 1994 le Sénégal a dû dévaluer le FCFA. Cette dévaluation avait plus des effets negatifs en milieu rural. Beaucoup de gens des villages ont commencé d'immigrer vers Dakar pour trouver un moyen de vie comfortable pour eux et leurs enfants. Mais puisqu'ils ne peuvent rien trouver comme travail à Dakar, il faut qu'ils envoient leurs fils chez les marabouts pour qu'il s'occupe de leurs besoins.

La plupart des parents qui viennent du villages en milieu urbain souvent n'ont pas assez

d'argent pour s'occuper de leurs enfants. Ce fait est soutenu par la réalité que les taalibés qu'on voit dans les rues de Dakar viennent des régions pauvres du Sénégal (Thiès, Louga et Saint-Louis, au nord du pays) où le niveau de vie n'est pas très élevé. Selon L'Unicef, 55% des familles de ces régions sont agricoles. Cest-à-dire que "le revenu moyen annuel par tête tourne autour de 56.735 francs." Ainsi, ces parents n'ont pas les moyens pour envoyer leurs enfants aux écoles classiques.

Lorsque j'étais au Senegal, j'ai vu l'étendue de cette pauvreté dans la société dakaroise. Dans les zones rurales, les taalibés qui travaillent sur les champs sont beaucoup plus agés, tandis que dans le mileu urbain les taalibés sont très jeunes (7 à 12 ans peut-être) et doivent mendier. Parfois, on peut voir un groupe des taalibés qui mendient du matin jusqu'au soir. Selon Oumoul Tandjigora, l'origine de la mendicité "réside dans le désir des maîtres d'éduquer les taalibés dans une vie ascétique et humble." Mais le fait d'être humble et d'être exploité sont deux choses differentes.

La mendicité en milieu urbain pose beaucoup de problèmes au gouvernement sénégalais à cause du travail fait par les ONGs. Pour ceux qui lutte contre la mendicité, les taalibés, à cause de la crise économique, sont devenus "grandes victimes" ou bien "une machine à produire" pour les maîtres. Le fait que les petits marabouts même, ne peuvent pas s'occuper des enfants, lui force de trouver les autres moyens de subsistance. Mais, selon l'Unicef, l'emploi du temps des taalibés en milieu urbain exige que les taalibés mendient en moyenne 5 heures par jour et "il n'est pas rare qu'il y consacre deux fois plus de temps."

Cela dit, avec la crise économique, les marabouts des écoles coraniques "estiment qu'ils doivent légitemement envoyer leurs taalibés faire des quêtes." De ce fait, les taalibés ne peuvent pas avoir une bonne éducation religieuse puisque pour la plupart du temps il mendient. Alors, les marabouts dans "un contexte urbain difficile doivent subvenir à leurs besoins dont les taalibés servent comme "les auxiliaires precieux."

C'est difficle en milieu urbain de dire que ce que font les petits marabouts à travers les écoles coraniques est de l'exploitation nette. C'est vrai que la situation économique dans le pays du Sénégal est très difficile. Beaucoup de gens n'ont pas d'argent. Alors, lorsque la Banque Mondiale prend une décision comme dévaluer le FCFA, ce n'est pas les gens du gouvernement qui vont souffrir. C'est plutôt les gens du milieu rural (qui vont venir à la capitale) ou bien les gens qui n'ont pas de relations proche avec le gouvernement. De ce fait, les taalibés dépendent beaucoup sur le marabout seulement pour survivre.

Conclusion

Bien que le Sénégal est un exemple, de la démocratisation sur le continent Africain, il reste toujours un système d'inegalité dans la société à cause de la corruption qui existe dans le gouvernement. Cette inégalité fait que seulement ceux qui ont des relations dans le gouvernement peuvent s'assurer un moyen de subsistance qui n'est pas à la portée de la plupart de la société. Ce n'est que quand le gouvernement se rend compte du peuple sénégalais que cette exploitation peut arreter. Au lieu de mange l'argent qui viennent d'exterieur ou la Banque Mondiale, le gouvernement peut utiliser cet argent pour améliorer la situation pour tous les Sénégalais en mileu urbain et rural.

 

Bibliographie
 
 

Diop, Abdoulaye Bara. La Société Wolof, Tradition et Changement: Les systèmes d'ingalité et de domination. Katharla, Paris, 1981.
 
 

Diop, Momar Coumba. L'Administration Sénégalaise, Les Confréries Religieuses et Les Paysanneries," en Afrique et Développement, Vol. XVII, No. 2, 1992, p 65-87.
 
 

O'Brien, Donal B. Cruise. Saints and Politicians. London: Cambridge University Press, 1975.
 
 

Tanjigora, Oumoul Khair, "Le Talibe et l'Ecole Coranique Traditionnelle en Milieu Urbain," Dakar: Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Faculte des Lettres et Sciences Humaines, Départment d'Arabe, 1995-1996.
 
 

Villallon, Leonardo. Islamic Society and State Power in Senegal. London: Cambridge University Press, 1995.